82 femmes nigérianes sont actuellement condamnées à mort au Nigéria, c'est l'une des populations féminines condamnées à mort les plus élevées d'Afrique subsaharienne.

Les 4 et 5 décembre, ASF France, avec le Mama Center, a organisé une session de renforcement des capacités à Abuja sur l'intégration d'une perspective sexospécifique dans la lutte contre la peine de mort.

Cet atelier, organisé dans le cadre des 16 jours de l'activisme contre les VBG, a permis de souligner l’existence d’injustices structurelles et de biais de genre tout au long du processus judiciaire.

Angela Uwandu Uzoma- Iwuchukwu, représentante d'ASF France au Nigéria, a rappelé la nécessité de faire face aux préjugés sexistes ancrés dans le système judiciaire : "les femmes condamnées à mort sont souvent confrontées à des formes de discrimination plurielles sur le sexe, la pauvreté, l'ethnie et souvent ancrée dans une histoire de violence". Elle rappelle que, grâce à l'intervention d'ASF France, une femme condamnée à mort par lapidation sous la loi islamique dans l’État de Katsina pour une grossesse hors mariage, avait vu sa peine annulée en appel.

✊Soutenu par le Coalition mondiale contre la peine de mort, cet atelier s'inscrit dans le cadre de nos efforts continus pour bâtir un mouvement abolitionniste plus fort, coordonné et soucieux de l'égalité des sexes au Nigeria et dans le monde.