ASF France, aux côtés de plus de 100 ONG et OSC se mobilisent afin de contester contre l’annonce faite récemment par les autorités militaires du Myanmar de l'approbation de l'exécution des peines de mort prononcées à l'encontre de quatre personnes à l'issue de procédures manifestement inégales.

Phyo Zeya Thaw, ancien membre de la Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi, éminent militant pour la démocratie et Kyaw Min Yu, également connu sous le nom de Ko Jimmy, ont été reconnus coupables et condamnés à mort par un tribunal militaire en janvier 2022 pour des infractions liées à l'utilisation d'explosifs, à des attentats à la bombe et au financement du terrorisme au titre de la loi antiterroriste ; accusations que nos organisations considèrent comme politiquement motivées. Deux autres hommes, reconnus coupables du meurtre d'une femme considérée comme un informateur de l'armée dans le canton de Hlaing Tharyar, à Yangon, ont également vu leur peine de mort confirmée.

Les procédures contre ces les hommes ont été secrètes et injustes, devant un tribunal contrôlé par l'armée. Suite à la publication de l'ordre de loi martiale 3/2021, les militaires ont transféré l'autorité des tribunaux civils aux tribunaux militaires spéciaux ou existants. Ces tribunaux ont supervisé des procès impliquant un large éventail d'infractions, notamment ceux passibles de la peine de mort, par le biais de procédures sommaires et sans droit d'appel.

En vertu du droit international et des normes internationales, les exécutions effectuées à la suite de procès inéquitables violent l'interdiction de la privation arbitraire de la vie, ainsi que l'interdiction absolue de la torture et des autres peines cruelles, inhumaines ou dégradantes.

Lien vers l'article d'Amnesty international: https://www.amnesty.org/en/documents/act50/5717/2022/en/